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S1E4 - Solo la historia: Jugando al escondite con la muerte en Douala
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Sanagari:
Je m’appelle Sanagari et je vais vous raconter un épisode très marquant de ma vie : ma première rencontre avec la mort. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une histoire triste !
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À l’époque, je suis un petit garçon, j’ai 6 ou 7 ans, je crois, et je vis à Douala avec ma mère.
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Douala, c’est la capitale économique du Cameroun et nous, on habite dans un quartier résidentiel de Bali, à l’ouest de la ville. On a une maison dans une cité où il y a plein d’enfants.
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Attention, je dis “cité” mais je ne parle pas des quartiers pauvres des banlieues françaises avec de grands immeubles gris.
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Non, ma cité, c’est comme un petit village avec des maisons, où tout le monde se connaît.
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Dans ma cité, je suis un enfant heureux. Devant la maison, il y a une grande cour où je joue souvent avec mes voisins.
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On a aussi un puits pour laver les vêtements mais nous, on s’amuse avec l’eau. Autour de ma cité, il y a des commerces, une station essence, un hôpital et un marché.
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Avec les copains, on adore aller acheter du lait en poudre et des sucettes au marché. C’est délicieux !
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Un après-midi, je vais chez mon meilleur ami René. Ce jour-là, on est très contents parce que son père n’est pas là.
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D’habitude, comme le père de René est très sévère, il faut bien se tenir alors on joue à des jeux de société calmes. Mais là, c’est différent, on a la maison pour nous, on peut aller partout.
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Personne… ne… surveille ! On décide de jouer à cache-cache : mon ami compte et moi, je me cache sous une table.
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Il commence à me chercher mais il ne me trouve pas. Je ne fais aucun bruit. Soudain, je me retourne et je vois un autre enfant sous la table !
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C’est mon autre voisin, Baba. Mais qu’est ce qu’il fait là ? Ah, non, René va nous entendre ! Je lui dis : chut ! Mais il rit et me met quelque chose dans la bouche.
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Le goût est horrible ! Je crache vite. C’est une petite boule blanche. Je panique parce que je réalise que c’est très grave.
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C’est de l’arata tchop die ! Le nom en Pidgin d’un poison qui sert à tuer les rats ! C’est sûr, je vais mourir ! Baba continue de rire et moi, je ne dis rien, je cours à la maison.
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Le chemin vers la maison me semble très très long. Quand j’arrive, je cherche ma mère. Mais elle dort dans sa chambre. Alors je monte sur son lit et je m’allonge à côté d’elle.
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Elle ouvre les yeux et me demande: “qu’est-ce que tu fais ?”. Je lui dis : “j’ai mangé une boule blanche, de l’arata tchop die, je vais mourir.”
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Elle me prend dans ses bras et me dit de me reposer. Et moi, j’accepte la mort, je n’ai plus peur.
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Quand je me réveille, le paradis ressemble beaucoup à la chambre de ma mère. Alors, je ne suis pas mort ? Eh non !
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Ma mère me rassure, elle me dit: “Ne t'inquiète pas, j’ai demandé à Baba, la boule blanche, c’était juste du carfa !”
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Le carfa, c’est une boule blanche utilisée dans les maisons au Cameroun pour repousser les insectes.
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Moi, j’ai cru que c’était de l’arata tchop die. Bon, en fait, c’était une mauvaise blague de mon voisin Baba !
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Depuis, je repense souvent à ce moment. Et je suis toujours très étonné de ma réaction: j’étais très calme face à la mort.
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Ma conclusion c’est qu’un enfant peut parfois être plus sage qu’un adulte.
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End
Escucha, en francés, por qué el pequeño Sanagari creyó rozar la muerte en Camerún. Dinos qué te ha parecido el episodio escribiéndonos a podcasting@babbel.com