Noémie: La bière, l’eau gazeuse, les sodas… Quel est leur point commun ? Ils tirent tous leur côté pétillant du dioxyde de carbone, ou CO2, qui se fait rare en ce moment, donnant des maux de tête aux brasseurs, et pas à cause de l’alcool…
Erich Schweiger, le directeur de la brasserie Schweiger, en Bavière, nous explique que c’est actuellement la bière qui est le moins en danger, « am wenigsten gefährdet », car la plupart de son dioxyde de carbone est produit naturellement lors du processus de fermentation ou « Gärung ». Contrairement aux sodas et à l’eau, qui ne deviennent pétillants que grâce à l’ajout de dioxyde de carbone. « Und wenn ich keine Kohlensäure habe, kann ich eben keine Limo abfüllen » – et si je n’ai pas de dioxyde de carbone, je ne peux pas mettre de boissons gazeuses en bouteille, soupire-t-il. L’adversité stimule la créativité : son équipe envisage d’utiliser en partie du nitrogène et de l’air, « teilweise Stickstoff und Luft einzusetzen », pour remplacer le CO2. La prochaine livraison de CO2 n’en est pas moins « sehnsüchtig erwartet », attendue avec impatience.