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Noémie: Bonjour et bienvenue dans notre série de podcasts En route vers le français !  Un podcast tout en français avec des histoires vraies.
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Vous apprenez le français ? Alors ce podcast est fait pour vous ! Ensemble, nous partons en voyage pour découvrir le vaste monde de la Francophonie et mieux comprendre le français ! Comment ? En écoutant des histoires en français, bien sûr ! En plus, ce sont des histoires vraies, racontées par des Francophones qui habitent en Afrique, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient. On fait un vrai tour du monde !
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Moi, je m’appelle Noémie, je suis française et j’adore les voyages. Dans ce podcast, je suis votre guide linguistique. Je suis là pour expliquer le contexte et les mots quand c’est un peu compliqué.
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Allez, c’est parti, en route vers le français !
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Aujourd’hui, nous allons au Cameroun, à Douala. Nous écoutons l’histoire de Sanagari et c’est un souvenir d’enfance.
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Au Cameroun, l’anglais et le français sont les langues officielles mais on parle 250 langues ! Par exemple, à Douala, les habitants parlent aussi un pidgin anglais, c’est une langue qui mélange anglais et langue locale.
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Sanagari utilise par exemple le mot “arata tchop die”. C’est un mot de pidgin anglais qui signifie “rat mange meurt”. Mais qu’est ce que c’est l’arata tchop die ? Eh bien, c’est un produit très toxique pour les rats. Vous verrez, c’est important pour comprendre l’histoire de Sanagari.
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Alors, vous êtes prêts et prêtes pour partir en Afrique centrale ? C’est parti !
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Sanagari: Je m’appelle Sanagari et je vais vous raconter un épisode très marquant de ma vie : ma première rencontre avec la mort. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une histoire triste !
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À l’époque, je suis un petit garçon, j’ai 6 ou 7 ans, je crois, et je vis à Douala avec ma mère.
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Douala, c’est la capitale économique du Cameroun et nous, on habite dans un quartier résidentiel de Bali, à l’ouest de la ville. On a une maison dans une cité où il y a plein d’enfants.
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Attention, je dis “cité” mais je ne parle pas des quartiers pauvres des banlieues françaises avec de grands immeubles gris.
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Non, ma cité, c’est comme un petit village avec des maisons, où tout le monde se connaît.
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Dans ma cité, je suis un enfant heureux. Devant la maison, il y a une grande cour où je joue souvent avec mes voisins.
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Sanagari Amenophis 
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On a aussi un puits pour laver les vêtements mais nous, on s’amuse avec l’eau. Autour de ma cité, il y a des commerces, une station essence, un hôpital et un marché.
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Sanagari Amenophis 
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Sanagari Amenophis 
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Avec les copains, on adore aller acheter du lait en poudre et des sucettes au marché. C’est délicieux !
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Un après-midi, je vais chez mon meilleur ami René. Ce jour-là, on est très contents parce que son père n’est pas là.
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Sanagari Amenophis 
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D’habitude, comme le père de René est très sévère, il faut bien se tenir alors on joue à des jeux de société calmes. Mais là, c’est différent, on a la maison pour nous, on peut aller partout.
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Personne… ne… surveille ! On décide de jouer à cache-cache : mon ami compte et moi, je me cache sous une table.
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Il commence à me chercher mais il ne me trouve pas. Je ne fais aucun bruit. Soudain, je me retourne et je vois un autre enfant sous la table !
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C’est mon autre voisin, Baba. Mais qu’est ce qu’il fait là ? Ah, non, René va nous entendre ! Je lui dis : chut ! Mais il rit et me met quelque chose dans la bouche.
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Le goût est horrible ! Je crache vite. C’est une petite boule blanche. Je panique parce que je réalise que c’est très grave.
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C’est de l’arata tchop die ! Le nom en Pidgin d’un poison qui sert à tuer les rats ! C’est sûr, je vais mourir ! Baba continue de rire et moi, je ne dis rien, je cours à la maison.
05:22
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Le chemin vers la maison me semble très très long. Quand j’arrive, je cherche ma mère. Mais elle dort dans sa chambre. Alors je monte sur son lit et je m’allonge à côté d’elle.
05:42
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Elle ouvre les yeux et me demande: “qu’est-ce que tu fais ?”. Je lui dis : “j’ai mangé une boule blanche, de l’arata tchop die, je vais mourir.”
05:53
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Elle me prend dans ses bras et me dit de me reposer. Et moi, j’accepte la mort, je n’ai plus peur.
06:05
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Quand je me réveille, le paradis ressemble beaucoup à la chambre de ma mère. Alors, je ne suis pas mort ? Eh non !
06:17
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Ma mère me rassure, elle me dit: “Ne t'inquiète pas, j’ai demandé à Baba, la boule blanche, c’était juste du carfa !”
06:27
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Le carfa, c’est une boule blanche utilisée dans les maisons au Cameroun pour repousser les insectes.
06:27
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Sanagari Amenophis 
Alt:

06:35
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Moi, j’ai cru que c’était de l’arata tchop die. Bon, en fait, c’était une mauvaise blague de mon voisin Baba !
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Depuis, je repense souvent à ce moment. Et je suis toujours très étonné de ma réaction: j’étais très calme face à la mort.
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Ma conclusion c’est qu’un enfant peut parfois être plus sage qu’un adulte.
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Noémie: Sanagari est un jeune enfant, il joue à cache-cache avec René, son meilleur ami mais son voisin Baba lui met une boule de carfa dans la bouche. Sanagari croit que c’est un poison dangereux qui tue les rats (l’arata tchop die), il croit mourir et il accepte la mort avec beaucoup de courage.
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Heureusement, non, il n’est pas mort ! Le carfa n’est pas dangereux ! C’est un produit naturel contre les insectes.
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Au fait, vous avez entendu ? Sanagari utilise beaucoup de phrases négatives. En français, il y a toujours deux éléments pour la négation, avant et après le verbe conjugué.
La structure la plus simple est : ne + verbe conjugué + pas. 
Par exemple, je ne suis pas mort. 
Ou bien: n(’) apostrophe + verbe avec voyelle + pas. 
Par exemple: son père n’est pas là. 
N apostrophe + est parce que le verbe être commence par la voyelle E.
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Sanagari utilise aussi “ne … plus”. 
ne … plus signifie: avant oui mais maintenant non, c’est fini. Par exemple : Sanagari dit : je n’ai plus peur. Il avait peur avant, mais maintenant, non. Il n’a plus peur. La peur, c’est fini.
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Allez, une dernière phrase ! Sanagari dit aussi : je ne dis rien. Vous comprenez ? En français, ne … rien c’est l’opposé de tout. “Je ne dis rien” signifie “je ne parle pas”. C’est le silence.
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Si vous voulez améliorer votre compréhension et faire des exercices, vous pouvez essayer nos cours de français sur l’application Babbel !
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Voilà, l’épisode au Cameroun est terminé. Vous avez écouté un podcast en français et en pidgin anglais, bravo ! J’espère que vous avez passé un bon moment au Cameroun avec Sanagari… Moi, j’aime beaucoup cette histoire parce qu’elle montre que les enfants sont très courageux !
10:28
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Si vous avez aimé cette histoire, il y a plein d’autres épisodes à écouter pour progresser en français !
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Et si vous avez un commentaire ou des suggestions, écrivez-nous un mail à podcasting@babbel.com ou laissez un commentaire sur l’application de podcasts. Enfin, n’oubliez pas, il y a une transcription du podcast si vous voulez lire l’histoire de Sanagari. Avec la transcription, il y a aussi des photographies. C’est utile pour bien comprendre.
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Merci d’avoir écouté notre podcast En route vers le français et à la prochaine fois pour un nouveau voyage !
End

Direction le Cameroun pour écouter les drôles d'aventures du petit garçon Sanagari !

Découvrez Douala, ses quartiers et ses enfants, et apprenez un peu de pidgin anglais.

Qu'avez-vous pensé de ce podcast ? Écrivez-nous un mail à podcasting@babbel.com.